Analyses / Interviews Portugal
(suite)
Prêts
immobiliers
A.L.
Avez-vous des conseils
concernant les prêts
immobiliers ?
M.P.
- Bien prendre en compte
le fait que les taux
sont actuellement historiquement
bas, (Automne 2012),
mais que cela n'empêche
pas de négocier les
taux proposés par votre
banque. Il y aura toujours
une marge de manoeuvre,
et qui sera d'autant
plus importante que
votre profil est rassurant
(apport, rentrées d'argent
stables et confortables,
comptes bancaires sans
incident, etc).
Vu
le niveau extrêmement
bas des taux actuels,
il semble inutile voire
périlleux d'opter pour
les prêts à taux variable.
Autant
pour un prêt immobilier
au Portugal que d'ailleurs
en France, préférez les taux fixes
autant que possible
car les taux ne peuvent
désormais que remonter.
En cas de nécessité
d'opter pour les taux
variables (pour par
exemple, permettre à
votre dossier de mieux
passer quant à la capacité
d'emprunt maximale),
dans ce cas, essayez
de négocier si possible
un mélange de taux fixe
et de taux variable.
Un taux fixe les premières
années, et variable
par la suite. (Et ce
d'autant plus, si vous
savez que vous ne conserverez
votre bien que pendant
quelques années).
Dans tous les cas de figure, bien garder
en tête que votre
banquier est un
commerçant et non
une institution.
Ce qu'il vous propose
est "son produit",
qui au même
titre que des bananes,
vous conviendra
ou pas. Le banquier a autant
besoin de vous,
que l'inverse. Cette
évidence basique
est très souvent
oubliée par les
acquéreurs, qui se
retrouvant dans
un contexte "extraordinaire"
d'achat de bien
immobilier, ont
tendance à considérer
inconsciemment le
banquier comme une
institution détenant
"la vérité
et le pouvoir".
Or
une fois encore, les
banquiers
sont des marchands
comme les autres, ou
presque (car ils sont
immensément privilégiés,
vu que ce sont
les seuls commerçants
légalement
autorisés par la loi
à vendre du vent, c'est
à dire de l'argent qu'ils
n'ont pas, qu'ils inventent
en claquant des doigts,
et sur lesquels
ils vous facturent des
intérêts).
Néanmoins,
gardez toujours en mémoire
que même s'il invente
l'argent qu'il vous
prête d'un claquement
de doigts, cet argent,
même fictif n'existe
que grâce à la contrepartie
de votre engagement
- donc votre promesse
- à le restituer. L'argent
est virtuel et n'existe
qu'à travers une
dette, ne l'oublions
pas. Votre banquier
vous vend donc ses bananes,
mais il doit être persuadé
que vous serez capable
d'effacer cette dette,
même fictive, sur son
bilan. Il a donc besoin
d'être en confiance,
car c'est sur votre
capacité de remboursement
que vit sa banque. C'est
son métier. Et lorsqu'il
vous "vend"
un prêt immobilier (entre
autres), il se doit
de prendre le maximum
de garanties sur vous.
A.L.
- Avez-vous autre chose
à ajouter ?
M.P.
- Pas spécialement,
sinon de bien suivre
ces conseils, de se
tenir en alerte, et
surtout si possible,
d'investir au Portugal
au bout du compte. Car
en toute objectivité,
c'est encore un des
pays où tout est possible,
où l'on pourra réaliser
de très belles affaires
dans l'immobilier comme
sur beaucoup d'autres
plans ou secteurs.
En
plus d'un pays très
agréable et offrant une
qualité de vie exceptionnelle,
c'est aussi un pays
de réel avenir. A condition
toutefois qu'il
ne se laisse pas complètement
détruire par l'UE, et
qu'il parvienne vite
à se libérer de
cet engrenage dévastateur
dans lequel il a été
plongé.
A.L.
- Merci pour vos conseils
et votre analyse, M. Pontifice.
26 Oct 2012 © portugalmania.com |