25 avril au Portugal

 

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25 AVRIL PORTUGAL

  

 

 

 

 


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avril Portugal

 

 

 

 

  25 avril au Portugal ...

25 avril portugalQu'il paraît loin...

... ce 25 avril historique frétillant, vêtu de beaux habits tous neufs aux couleurs pétillantes d'un souffle nouveau, et porteur de tant d'espoirs et de rêves pour des millions de portugais.

C'était hier pourtant, le 25 avril 1974 au Portugal.

Le Portugal s'est levé à l'aube d'une journée décidément pas comme les autres. Une de ces journées qui n'arrivent que rarement dans une vie, qui vous emplissent d'un bonheur indéfinissable car trop large pour être enveloppé par vos bras, et trop flou pour capter toute l'étendue de vos espoirs.

Une journée qui par une sorte de magie semble vous soulager de tous les maux et vous enlever un fardeau devenu accablant.

Une journée qui vous allège des pressions longtemps subies par un pouvoir en place populiste, méprisant, accaparant, étouffant, inquisiteur, trompeur et inefficace; un pouvoir au goûts clinquants et ne se souciant que d'assurer le profit d'une élite composée de lobbies, de financiers et d'amis, et ce au mépris des conditions de vie de la plupart des citoyens.

 

Un jour nouveau...

Soudain, cette aube d'un jour nouveau, s'est levée sur la fin de l'emprise de dirigeants risibles s'ils n'en étaient pas aussi oppressants, se donnant des allures extérieures démocrates, mais ayant insidieusement pris le contrôle des médias afin de mieux manipuler la population.

Un jour nouveau s'est levé sur la fin d'une démagogie populiste outrancière chargée d'inutilité et d'inefficacité. Que de mots vains et de mensongers les portugais ont entendu jusqu'à cette belle journée.

Fausses promesses constantes, balivernes primaires, focalisation des esprits sur l'aspect sécuritaire et la crainte du terrorisme, démonstrations de protection démesurée à chaque déplacement des "élites" confinant à la psychose, tout était orchestré pour que la tranquillité d'esprit soit maintenue aux abonnés absents et que le mécontentement demeure caché.

Tout n'était qu'apparence et superficiel. Les rapprochements du pouvoir avec le milieu du spectacle étaient de règle, car cette stratégie perverse s'est de tous temps avérée payante. La peur était savamment entretenue sous de faux prétextes afin de mieux pouvoir justifier la surveillance accrue, et servir d'alibi à la répression grandissante et à la tolérance zéro.

Cette tolérance zéro n'était cependant applicable qu'aux populations, mais pas aux racailles composant le pouvoir et ses amis, dont le souci premier était la réalisation d'un profit toujours plus colossal, maintenant toujours plus les citoyens dans la précarité.

 

Travailler toujours plus pour vivre toujours moins.

Un sentiment d'injustice permanente tenait les citoyens dans une sorte de gouffre obscur, dans une crainte du lendemain permanente servant à fragiliser et à étouffer toute éventuelle envie de révolte. La population était en parallèle maintenue endormie par des médias qui se chargeaient de meubler les cerveaux de façon réductrice confinant à l'abrutissement.

Les loisirs vite devenus inaccessibles se cantonnaient peu à peu à des aspects limités non susceptibles d'ouvrir les consciences; et les populations se sont ainsi maintenues dans une sorte de complaisance boîteuse, à travers laquelle harmonie et bien-être devenaient de plus en plus réduits à leur plus simple expression.

Il ne s'agissait plus d'avoir du temps pour soi et les siens. Il ne s'agissait plus de vivre et de s'épanouir. La préoccupation essentielle en était réduite a avoir "la chance suprême" de posséder un emploi qui permette au moins de se nourrir. Réduction de la vie à son plus simple contour de tristesse.

Petit à petit le suggestif avait été remplacé par la force, et l'encouragement à la délation a ensuite logiquement suivi le même chemin obscur. Les crapules n'ont pas d'état-d'âme et se sont donnés les moyens de tout acheter.

 

Le "prince" d'un côté, la souffrance de l'autre.

D'un côté "le petit prince méprisant" s'étant quasiment auto-accordé tous les pouvoirs.

Le "seigneur crétin" désireux de monopoliser toutes les attentions dans les médias à sa botte.

Le "médiocre roitelet" inventant chaque jour un sujet anodin dans le but de dévier les centres d'intérêt, nourrissant la crédulité des uns par les formules fantasques, et l'ignorance des autres par la démagogie propulsée à son niveau le plus bas.

Le "populiste machiavélique " faiseur de vent, cherchant des boucs émissaires permanents et diversifiés, afin de mieux diviser...

De l'autre, la population affaiblie et affable qui subissait, plongée dans une léthargie soigneusement fabriquée avec le temps.

 

Une journée folle

Une journée folle s'est donc levée ce jour-là, légère comme la liberté retrouvée dans un élan commun et un enthousiasme indescriptible, anéantissant enfin ceux qui petit à petit avaient pris une emprise sur la population et étaient parvenus à lisser sa pensée.

Une journée tombant comme un cadeau du ciel, après des années vécues dans une société étouffante, où précarité, chômage, couverture sociale et bas pouvoir d'achat se côtoyaient avec une complaisance complice et un niveau d'injustice devenu insupportable.

C'était hier ? Au Portugal ?

Mario Pontifice - Portugalmania - 25 avril 2009

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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