Les deux massifs
considérés comme les deux poumons verts de l'Algarve, les massifs "de Monchique"
et celui "du Caldeirão", sont en cendres, dévastés par des incendies.
L'écosystème de la région en
est largement affecté.
Algarve n'est plus vraiment l'Algarve.
L'année dernière, la Serra de Monchique avait déjà perdu 82% de sa superficie boisée. Il n'en
reste désormais plus rien !
Ces drames aux conséquences irréparables
s'ajoutent aux nombreux incendies qui ont déjà
dévasté des milliers d'hectares à travers l'ensemble du pays cette année, dont des aires soi-disant
écologiquement protégées. La Serra da Arrabida
au sud de Lisbonne, est une de ces aires qui a été partiellement détruite, faute de moyens alloués à la prévention. Elle faisait pourtant partie des plus belles "perles"
du Portugal...C'est désormais du passé.
Tout ceci vient s'ajouter au triste record
de la superficie déjà détruite l'année
dernière (2003) sur tout le Portugal, équivalente à...
424
000 stades de football ! (Cela parait à peine croyable,
mais c'est bien l'équivalent de 424 mille stades de football qui ont
été réduits en cendres rien que l'année dernière).
En comptant les indeminités versées aux victimes,
cela a coûté au total 1 milliard d'Euros aux contribuables
portugais en 2003.
En a-t-on tiré des leçons pour 2004
? A-t-on entrepris des mesures en temps utiles ? Non. On a alloué 80 millions d'Euros pour le "curatif", et on a créé un
organe (agence) de reflexion légalement officialisée par
la parution au journal officiel... en juillet 2004, quand le Portugal
brûlait déjà à nouveau. Où est le préventif ? Où sont les vraies
mesures ?
Ces pertes sont des immenses
catastrophes sur le plan humain, sur le plan écologique, et sur
le plan socio-économique. Le tourisme lui-même en est
inévitablement atteint du fait d'une perceptible désaffection
de la part des touristes.
Et pendant ce temps, le gouvernement
de Santana Lopes est au moins occupé à une chose : utiliser la méthode
Coué par le biais de spots télévisés d'auto-promotion-satisfaction stipulant que le Portugal est
actuellement un pays dynamique dans lequel les portugais sont heureux... et
que ce pays moderne a vu son secteur fôrestier
réformé.
Comme quoi, il suffit de le dire
!
Pendant que le Portugal brûle, le gouvernement... gouverne.
1 er août 2004 - Mario Pontifice - Portugalmania