Traité de lisbonne

 

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traité de Lisbonne ou... l'Europe est morte à Lisbonne

 

 

 

Le traité de Lisbonne

traité de lisbonneLe gouvernement portugais a lui aussi décidé que le traité de Lisbonne serait ratifié par le parlement et non par le peuple portugais.

Le traité de Lisbonne sera donc ainsi ratifié avec une quasi-certitude au Portugal, et certainement par une majorité de députés qui n'auront probablement même pas pris la peine et le temps de décortiquer réellement le texte qu'ils ratifieront, tant il a été rendu illisible et fastidieux.

Pourtant, comme c'est le cas dans l'ensemble des pays devant subir le traité de Lisbonne et d'après tous les sondages sans exception (***), la population portugaise réclame elle aussi en majorité d'être entendue sur un texte qui aura inévitablement des incidences (et surtout des conséquences), sur leur vie pendant des dizaines d'années. Partout au Portugal on clame et on réclame donc le débat... en vain.

Au référendum populaire, le premier ministre portugais José Socrates a donc préféré soumettre l'approbation du traité de Lisbonne au parlement portugais, ne courant ainsi aucun risque de voire la population penser différemment, et réduisant la ratification du traité de Lisbonne à une pure formalité, en empêchant de fait tout débat populaire d'opinion sur une question cruciale.

Pour des questions politiciennes internes au Portugal, il aurait d'ailleurs été difficile à José Socrates d'opter pour l'option du référendum, vu que le président de la République portugaise Cavaco Silva,, s'était quelques jours auparavant lui aussi par crainte d'éventuel rejet du texte, clairement prononcé pour le fait de ne surtout pas soumettre la ratification du traité de Lisbonne au suffrage universel.

Cela aurait fait mauvais effet que le premier ministre désobéisse au souhait du président, ce qui n'aurait pas manqué de générer des tensions internes dans un Etat en cohabitation.

Il est cependant à noter (en tant que simple détail purement anodin), que José Socrates avait pourtant promis au peuple portugais d'opter pour le choix du référendum, en l'inscrivant clairement dans le programme grâce auquel il a été élu en 2005 à la tête du gouvernement portugais.

Certes les politicards de tous bords peuvent toujours une fois élus, biaiser les questions comme bon leur semble. Mais les populations même endormies, ne sont désormais plus dupes et paraissent avoir bien pris conscience que comme dit le proverbe : "promesse d'un politique, promesse chimérique".

A l'image de l'ensemble des populations européennes, la population portugaise n'aura donc que le droit de se taire sur le traité de Lisbonne, qui au dire même de la majorité des rares spécialistes capables de comprendre un texte rendu bizarrement hermétique, reprend plus de 90% du texte initial rejeté par les 2/3 des pays auquel le texte a été soumis à référendum populaire.(*)

Le mini traité simplifié de Lisbonne n'a donc rien de simplifié et encore moins de mini. On a pris soin de lui ôter toute référence officielle au drapeau et à l'hymne qui ne sont que des symboles, mais il s'agit en fait d'une maxi-constitution compléxifiée, rendue volontairement sombre et illisible pour la majorité des populations concernées.

Des mots...cratie ?

traité de lisbonneSans doute plus encore que le contenu lui-même d'un texte qualifié pour la circonstance de traité Lisbonne, concocté en douce par quelques technocrates désireux de rendre le texte constitutionnel initial le plus flou possible puis signé avec empressement...

... ce qui semble surtout grotesque et incroyablement irresponsable dans cet immense affront fait aux populations, c'est le procédé lui-même démontrant la curieuse conception de la démocratie affichée par les gouvernants mis en place par les citoyens, et craignant comme la peste que l'opinion des populations puisse (ce qui serait le comble), être en déphasage avec leur propre opinion.

Il est vrai que si l'opinion publique était globalement intelligente ça se saurait, et que ce sont une poignée de gouvernants et de placides technocrates qui détiennent évidemment la vérité, ou du moins la leur.

 

***

 

traité de Lisbone : Une erreur magistrale... Un risque insensé.

D'aucuns parlent de poursuite de construction européenne. Voudrait-on construire un immeuble dans lequel peu de gens auront envie d'habiter, car conçu à l'aveugle sans prendre en compte les besoins réels des futurs hypothétiques occupants ? Peut-on imposer à des habitants d'y loger si on leur cache volontairement le contrat d'habitation et le règlement de propriété ? Ferait-on la gravissime erreur mercatique de produire et de commercialiser un produit ne sachant pas s'il correspond réellement aux désirs et aux besoins de ceux qui seraient sensés le consommer ? Peut-on parler de construction lorsqu'on tient à l'écart les peuples, pourtant les premiers concernés ?

Toute initiative floue et suspicieuse ne prenant pas en compte de façon claire les souhaits des principaux intéressés, est inévitablement tôt ou tard vouée à l'échec.

Rien dans l'histoire, y compris l'Europe bancale et lointaine elle-même que les technocrates n'ont jamais eu le talent  jusqu'ici de présenter autrement aux populations, ne dément ce constat. Et vouloir s'acharner à tout prix à s'empresser de rafistoler une base non solide dans la précipitation sans fortifier au préalable les fondations, est une magistrale erreur.

Sans l'enthousiasme et l'élan général, et sans une franche adhésion des concernés, aucune Europe harmonieuse ne sera jamais véritablement possible. En tournant le dos aux peuples avec une telle arrogance, les responsables de la signature du traité de Lisbonne font en sorte que les citoyens tournent à leur tour le dos à un semblant d'Europe qu'ils ne pourront jamais considérer comme la leur. Mais au fond est-ce bien là le véritable but ?

Les signataires directs ou indirects du traité de Lisbonne seront les seuls responsables d'un échec européen. Ils ont laminé un fabuleux potentiel avec une désinvolture que seule l'absence de talent et de lucidité peuvent expliquer mais en aucun cas justifier. Si l'audace s'avère parfois payante, l'irresponsabilité ne l'est quant à elle jamais, surtout lorsqu'elle risque d'engendrer un aussi énorme gâchis et qu'elle est susceptible d'entraîner des dégâts irréversibles sur son sillage.

Des hauts et débat...

En allant de front et sous les prétextes les plus fallacieux, sur un terrain rendu volontairement sombre pour les citoyens; en affichant dédain, arrogance et hypocrisie; en muselant de fait les opinions qui auraient grâce à un large débat ouvert et populaire, permis d'éclaircir ce qui est plus qu'opaque; en s'offrant gratuitement ce que beaucoup qualifient de véritable et honteux coup d'état à la démocratie...  non seulement les gouvernants responsables de la signature du traité de Lisbonne ne laisseront pas leur nom dans l'histoire, mais ils ont surtout pris là un risque irresponsable autant qu'insensé de faire mourir une fois pour toutes l'Europe, à laquelle aspiraient pourtant des millions de citoyens.

Ainsi maintenues muselées dans le flou total, et "habilement" tenues à l'écart des textes fondamentaux qui sont sensés régir les règles de leur vie dès 2009, les populations européennes pour qui l'Europe n'était déjà jusqu'ici qu'une vague image éloignée de leur réalité quotidienne, voire un morne terrain de jeux polémique pour technocrates à la compétence souvent douteuse, vont-elles encore daigner s'intéresser à l'Europe, un sujet duquel on les maintient éloignées et affichant envers elles un aussi impensable dédain ?

L'Europe... morte à Lisbonne.

Rien n'est moins sûr, car si l'europe éloignée des technocrates se battant pour des luttes de pouvoir peut continuer sa route uniquement confortée par quelques grands intérêts économiques concernés, la vraie Europe, celle des citoyens, est malheureusement probablement morte à Lisbonne le 13 décembre 2007 lors de la signature du dit traité, portant regrettablement le nom de la capitale portugaise.

Lisbonne, traînera donc sans doute irrémédiablement et durant des années son nom attaché à ce sombre traité, comme un énorme boulet endommageant et négatif, synonyme d'une incroyable et méga-supercherie infligée irrespectueusement et contre leur gré, aux populations.

 

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Paroles, paroles...

Dicton :  "La clarté pourrait faire deviner ce qu'il vaut parfois mieux maintenir dans l'obscurité."

Un comble : Les populations ont désormais la fâcheuse tendance à ouvrir les yeux. Pire... Malgré les zestes peopolisateurs abrutissants qu'ont leur met en permanence devant les yeux à des moments choisis, elles ont même le toupet de se mettre à penser, à juger et à avoir des opinions ! Ce qui est un comble, puisque quelques politiques à l'esprit aiguisé par la science infuse sont là pour penser à leur place, et qu'ils ont forcément raison, y compris quand la majorité de la population a la moindre chance d'aller à l'encontre de leurs idées.

Proverbe : Les politicards de tous bords peuvent toujours une fois élus, biaiser les questions comme bon leur semble. Mais les populations semblent désormais ne plus être dupes et avoir bien pris conscience que comme dit le proverbe : "promesse d'un politique, promesse chimérique".

 

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Le saviez-vous ?

* Parmi les 3 seuls pays où on a daigné soumettre le texte initial pour la constitution européenne à référendum populaire; 2 pays sur 3 l'ont rejetée. (France et Pays-Bas).

NB. Les autres pays ayant approuvé le texte constitutionnel ne l'ont fait que par le biais de leurs députés dans leurs assemblées respectives, (et non par le biais du suffrage universel).

** A propos du traité de Lisbonne, Valéry Giscard d'Estaing (un des principaux acteurs du texte initial) a dit devant la commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen, que «les gouvernements européens se sont mis d'accord sur des changements cosmétiques à la Constitution pour qu'elle soit plus facile à avaler».

*** Selon un sondage réalisé par TNS Sofres à l'échelle européenne, 75 % des européens se déclarent favorables à l'idée de laisser la population s'exprimer lors d’un référendum ou d’une consultation des citoyens.

 

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Traité de Lisbonne :

L'histoire secrète du traité de Lisbonne : Voir >

 

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Plainte collective contre le Traité de Lisbonne 29mai.eu

 

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Vidéo : Avalez tout.

Lien >

Portugalmania - janvier 2008

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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