L'Histoire du Portugal... racontée par Portugalmania

L'Histoire du Portugal... Un feuilleton coloré.

Portugalmania a souhaité relater la véritable Histoire du Portugal comme une succession chronologique d'histoires réelles, mais simples et parfois romanesques.

Afin de tenter de parfaire le goût du plat, l'Histoire du Portugal a autant que possible également été saupoudrée d'une dose d'humour et d'un soupçon de dérision.

En somme l'objectif consiste à apporter à la vraie Histoire du Portugal un côté ludique beaucoup plus propice à sa découverte, y compris par tous ceux qui habituellement ne voient dans l'apprentissage de l'histoire d'un pays qu'une succession de dates ou une corvée rébarbative, que les mémoires s'empressent souvent vite d'oublier.

NB. Le mot "Histoire" sera ici la plupart du temps écrit avec un H majuscule. Que l'on n'interprète pas ce fait comme une curiosité tendant surnoisement à inciter quiconque à la consommation de substances douces mais illicites. :-) Il s'agit simplement de marquer la différence entre l'Histoire d'un pays et les multiples petites histoires qui l'enveloppent inévitablement, qui rendent la grande Histoire cocasse et lui donnent des allures plus humaines.

Histoire du Portugal... Et si José ?

Certes le pari peut sembler osé du fait de son caractère intrépide, original et résolument non conventionnel. Certains puristes pourront même tiquer ou douter de l'intérêt d'une telle initiative non académique.  Qu'importe, puisque cet outrage n'a d'autre prétention que la divulgation sommaire mais attrayante, et effectuée à très large échelle auprès de la population francophone ainsi que de la population d'origine portugaise vivant dans un pays de langue française. (Mais tous ceux résidant ailleurs sont également les bienvenus :-)

De toute façon, l'Histoire du Portugal n'aurait autrement probablement jamais été connue par la grande majorité de ceux qui vont la découvrir dans les pages qui suivent. (Par la suite, rien n'empêchera d'ailleurs quiconque le désirera, de tenter de parfaire les aspects de l'Histoire du Portugal de façon plus approfondie et davantage détaillée).

Etonnante, folle, et captivante...

Du fait de sa singularité et de sa richesse, l'Histoire du Portugal mérite une large divulgation car elle réellement passionnante.

Maints épisodes de cette Histoire se sont même retrouvés à maintes reprises complètement enchevêtrés à l'Histoire du monde. Ses multiples aspects cocasses ou pittoresques font que L'Histoire du Portugal mérite assurément d'être connue,  y compris par tous ceux qui n'auraient jamais ni de près ni de loin, eu l'idée de tenter de la découvrir un jour.

Le fait d'aborder l'Histoire du Portugal de façon originale et teintée d'humour, ne pourra que rendre l'histoire moins fastidieuse, plus attrayante, voire captivante et sympathique à découvrir, à connaître, et rêvons un peu... à retenir. ;-)

Trêve de paroles. Entrons vite dans l'Histoire du Portugal avec entrain (mais l'avion, la moto et la voiture sont des moyens de locomotion également acceptés).

Sur la côte Ouest de la péninsule Ibérique, il y avait un petit territoire tranquille en bord de mer qui était habité depuis des millénaires par une population mélangée, constituée de celtes et d'ibères, et vivant dans de rudes conditions.

(D'où l'expression : Celte-ibère a été rude).

Il y subsiste aujourd'hui de nombreuses traces du passé sous forme de vestiges remontant au paléolithique inférieur, ainsi que plus récentes, des grottes peintes ou encore des mégalithes remontant au 3è millénaire, avant J.C, notamment autour de la ville de Evora dans la région de l'Alentejo.

Vers le 7è siècle toujours avant J.C. (pas Jean-Claude, mais Jésus Christ), arrivèrent ensuite les grecs, les phéniciens, puis les carthaginois, qui vinrent y habiter et se mélanger au peuple local qu'on appela par la suite les Lusitaniens. Les invasions n'ont donc pas manqué jusque là, et ce n'est pas fini...

Certes, le vin vert, le vin de Porto ou de Madère, le steack à la portugaise, la cataplane ou la viande de porc d'Alentejo, n'étaient à cette époque que de futures découvertes assurément improbables. Le fado lui-même ou  la perception de l'étonnante beauté des plages de l'Algarve,  ne pouvaient qu'être enfouis dans les rêves de ceux qui n'étaient encore que des points intrépides se permettant de jouer à la marelle sur de lointaines étoiles.

Mais ce pays devait à l'époque posséder bien d'autres attraits et probablement un charme certain gratifié par un excellent emplacement, puisque cette petite Lusitanie était visiblement déjà très convoitée...

C'est d'ailleurs ce que nous allons voir de suite... car nous le savons, il ne faut jamais remettre à demain ce que l'on peut faire d'une seule main, en cliquant par exemple ici.

C'est alors que les romains malmenés par Astérix et Obélix et attirés par la douceur du climat, décidèrent de venir s'y installer.

Ils y prirent d'ailleurs tellement goût qu'ils y restèrent. Il faut dire que les troupes romaines étaient légion !  La Gaule en sait quelque chose.

Il y eut bien un "Astérix portugais", nommé Viriathe (Viriarto), qui organisa ses troupes et résista vaillamment. Mais comme en Lusitanie il n'y avait pas de potion magique, les rebelles lusitaniens guidés par ce vaillant chef, ne purent à la longue que s'incliner contre les légions romaines organisées et en grand nombre. Les romains occupèrent donc le pays, incorporant ainsi la Lusitanie à leur Empire.

Avec cet accroissement subi et subit de population, quelques villes importantes se développèrent. Parmi elles, Olisipo Felicitas Lubia ( Lisbonne ), Myrtilis ( Mertola ), Pax Iubia ( Beja), Scallabis Praesidium Iulium ( Santarem), Ebora Liberalitas Iulia ( Evora ), mais aussi Conimbriga, et quelques autres.

Les romains y vécurent heureux... et eurent beaucoup d'enfants.

Puis un jour...

" Au secours. Les germaniques arrivent ! "

C'est ce que l'on aurait pu entendre crier un beau matin de la bouche d'une lusitanienne, dont le mari s'était absenté quelques heures  afin de se rendre à une course de chars en ville.

En effet, les barbares, les suèves, puis les wisigoths, ont à leur tour commencé à envahir l'empire romain. La Lusitanie faisant tacitement partie de cet empire, ils envahirent donc à leur tour ce territoire. Les villes "romaines" sont pillées et détruites, et il n'en restera plus que des ruines. Pas  moyen d'être tranquilles !

On s'en doute, tout ce beau monde va laisser des traces de leur passage. (Eglises wisigothiques à Beja, ainsi qu'à Sao frutoso, près de Braga).

Rebelote !

C'est désormais au tour des arabes. Le sieur Djebel El Tarik-Gibraltar et ses hommes, sans même au préalable avoir prévenu par e-mail de leur arrivée, franchirent un jour le détroit séparant l'Europe de l'Afrique. Ce détroit prit d'ailleurs ensuite le nom de ce fameux "Gibraltar".

Ils débarquèrent sur toute la péninsule Ibérique, et donc, également en Lusitanie.

Comme on peut le voir, ce petit pays était effectivement déjà très convoité. Et il faut noter que les lusitaniens (futurs portugais) avaient déjà à cette époque un sens aigu de l'hospitalité, à tel point qu'ils laissèrent s'installer ces nouveaux arrivants, non sans réticence il est vrai, mais somme toute avec une certaine nonchalance.

Il faut dire que la Lusitanie s'était peu à peu retrouvée peuplée d'un mélange de celtes, d'ibères, et de germaniques occupés par des conflits de religion qui battaient leur plein. De plus, la population était écoeurée par les hérésies chrétiennes. Il y avait donc des conditions propices à un manque de réaction des Lusitaniens.

Toutes les excuses sont bonnes...

Les Lusitaniens, sans doute adeptes de la philosophie chinoise qui consiste à penser que "Plus on est de fous, plus il y a de riz", laissèrent donc pratiquement ces nouveaux venus s'installer peu à peu sans trop de heurts, et sans imaginer une seconde que ces "envahisseurs" n'étaient pas venus pour faire une visite de médecin, mais pour s'installer pendant quelques siècles !

L'invasion du pays eut donc lieu, mais uniquement jusqu'à la hauteur du fleuve Douro. En fait la côte atlantique fut occupée depuis le sud du pays jusqu'à l'actuelle ville de Porto. Il se constitua alors une sorte de frontière au delà de laquelle les maures ne purent pas monter. La région du nord résista donc et ne passa pas aux mains des envahisseurs !

... D'où l'expression probablement d'origine lusitanienne :  "Ne pas perdre le nord" ! ;-)

De part et d'autre de l'embouchure du fleuve Douro, deux cités se faisaient face. Portus d'un côté, et Cale de l'autre. ( N'anticipons pas, mais il y a du mélange dans l'air en perspective )...