Il ne faut pas s'attendre à trouver dans ce film les fameux "immobilismes Oliveirenses". En effet, ce film est tout sauf statique.
Un bon rythme, un scénario somme toute simple mais curieusement abordé et bien "ficelé", des acteurs n'ayant visiblement pas rechigné à faire des heures supplémentaires afin d'apprendre à être justes; et ils le sont.
Dès le début, on se prend vite pour de grands rois, car on entre rapidement dans l'histoire ! On y pénètre au point de ne plus désirer en sortir, si ce n'est que par le désir de savoir...
Savoir, comme le voudrait Mario, ce père confronté à une soudaine absence qui lui tient à coeur, celle de sa fille Alice, disparue dans le néant de Lisbonne. De Lisbonne ?
Sans doute. Mais cette Lisbonne là est méconnaissable, car elle n'a pas été ménagée par un scénariste ne souhaitant visiblement pas donner dans les images touristiques. Il nous montre une ville arrosée de noir et blanc, mélancolique, comme sait l'être le cœur des portugais quand il entame l'ascension de la pente abrupte conduisant à la tristesse.
Ce film est d'une "proximité" étonnante, il est limpide, beau de sobriété, étonnant et agaçant, car... presque parfait.
Mario Pontifice