Immobilier au Portugal

 

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Analyses / Interviews Portugal (suite)

 

A.L. Donc il y aura une baisse de l'immobilier inévitable au Portugal ?

portugal immobilierC'est plus qu'une prévision mais une certitude. Pour tous les motifs que nous avons vus précédemment, c'est dans la logique des choses. Et comme nous venons de le voir c'est déjà une réalité. Mais qui au lieu de tomber de façon abrupte comme un couperet, se déroule plutôt en douceur.

Une seule chose pourrait éventuellement freiner cette certitude, du moins l'amoindrir, mais pas en totalité, car une baisse des prix aura bel et bien lieu.

Il s'agit de la sortie du Portugal de l'euro; ou plutôt la sortie de l'euro du Portugal.

 

A.L. C'est à dire ?

M.P. - Bien que les propos tenus publiquement se gardent bien de l'aborder, il n'existe pas un seul banquier ou financier sérieux sur notre continent, qui pense encore que le Portugal, la Grèce, l'Espagne, l'Irlande, l'Italie, et la France, puissent garder l'euro en tant que monnaie unique.

D'ailleurs, la plupart des acteurs économiques, ainsi que des Etats, se sont déjà préparés à cette sortie.

Tous savent que ces pays doivent impérativement sortir de l'euro, ou plus exactement c'est l'euro qui sortira des pays, car l'euro a été une erreur catastrophique pour les économies des pays du Sud. Ce qui a engendré désindustrialisation, chômage massif, déficit des balances commerciales, endettement, et donc le chaos auquel on assiste.

 

A.L. Même en tenant compte des récentes déclarations de la BCE ?

M.P. - Concernant le rachat par la BCE de la dette des pays endettés ?

Ce ne sera qu'un peu d'oxygène virtuel donné à des pays étouffés, pour les faire tenir un peu plus longtemps dans leurs souffrances. Ce qui s'avérera encore plus ravageur et difficile. Mais tout le monde sait que ce n'est que la prolongation fictive d'une utopie. Dans la réalité, il est stupide et de toute façon impossible pour ces pays de persister dans cet état de destruction massive. Les populations ne le supporteront pas, et ne le voudront pas.

Elles ont beau être manipulées par tous les moyens, elles vont bien finir par réaliser qu'elles se sont appauvries et endettées, que leur pouvoir d'achat a dégringolé, et qu'elles sont désormais poussées à l'agonie.

Tout ceci, petit à petit depuis que l'euro existe. Le Portugal et la Grèce sont les premières et les plus grandes victimes de la sauvagerie de l'UE, qui veut à tout prix imposer sa folie aux populations par des méthodes barbares, avec la complicité des gouvernants en place, de gauche ou de droite. Or rien ne peut résister à une population qui a faim et qui réalise enfin qui est son ennemi. Ce prolongement de l'agonie peut même nous entraîner vers une révolution.

De toute façon, aujourd'hui, toutes les études montrent que l'euro est un échec gigantesque. Et chacun peut en voir et en subir les ravages.

Si cette agonie est prolongée par la folie de quelques irresponsables, et que l'UE oblige les pays concernés à continuer à adopter l'euro par des tas de stratagèmes, le chaos actuel se transformerait en apocalypse. Ce serait du fanatisme aveugle et fou, qui pourrait nous entraîner vers toutes sortes de conflits gravissimes.

Donc l'issue est certaine, le Portugal entre autres, sortira de l'euro quoi qu'il en soit. Il y va de son existence.

 

A.L. Quel rapport avec l'immobilier ?

M.P. - Le rapport dépend de la façon dont la sortie de l'euro sera organisée et gérée, ou pas ! Si on attend que les nations s'échappent les unes après les autres du piège de l'euro, de façon dispersée; ou si au contraire on prépare avec intelligence et de façon responsable, une sortie concertée des pays concernés. Ce qui serait évidemment beaucoup plus simple et qui entraînerait moins de remous.

Si la sortie de l'enfer n'est pas concertée, les politiciens et les technocrates porteront la responsabilité des dommages engendrés.

Si la sortie est concertée, et qu'on s'attelle avec sérieux à préparer l'après-euro, tout pourrait aller pour le mieux, en concevant par exemple, non plus une monnaie unique mais une monnaie commune, sur laquelle on adosserait les parités et taux des différentes nouvelles monnaies. Cette monnaie servirait alors de référence. CEla serait un des aspects facilitant la sortie sans drame, et qui amoindrirait les effets et les conséquences de la fin de l'euro.

Si par contre c'est l'option "fanatique" qui est choisie, c'est à dire "obliger" les pays à aller jusqu'au bord du précipice, les forçant alors à s'extraire chacun leur tour de cette voiture incontrôlée et folle qu'est l'euro; alors ce sera du chacun pour soi, et vogue la galère.

Dans cette deuxième hypothèse, il s'ensuivrait une dévaluation de la nouvelle monnaie portugaise. Ce n'est pas grave en soi, car les conséquences sont loin d'être ce que l'on entend partout sur les médias. Vu que les incidences d'une dévaluation ne portent que sur la différence entre les importations et les exportations.

Et cela permettra en parallèle à l'économie d'être dopée par une augmentation des exportations dûe à la dévaluation de la monnaie, ce qui génerera la reprise de l'emploi, etc. Certains pays ont déjà commencé en sourdine à préparer des plans de sortie. Si cette mesure est encadrée de façon professionnelle, cohérente et responsable par le gouvernement en place, tout se déroulera bien.  Mais il va falloir qu'il soit à la hauteur. S'il l'est, tout se passera bien, et les portugais n'en ressentiront que des effets amoindris, de toute façon inférieurs à ce qu'ils subissent actuellement, et pire, à ce qu'ils subiront plus tard au cas où ils restent dans l'euro encore quelques mois.

 

A.L. Mais que vient faire l'immobilier dans ce processus ?

M.P. - Prenons le cas où le Portugal sortirait de l'euro avant - par exemple- la France...

 

A.L. Parce que la France sortira aussi de l'euro ?

M.P. - Bien sûr. La France fait partie des pays ayant été atteints de plein fouet par les méfaits de l'euro, avec le Portugal, l'Espagne, l'Italie, la Grèce et l'Irlande, toutes des nations ayant un tissu industriel moins optimal, car plus dévasté par leur entrée dans l'UE.

Même les études et analyses de Natixis désormais n'hésitent plus à clairement montrer les ravages entraînés par l'euro en France. A part les médias dépendant d'une oligarchie et les commentateurs ou politiciens dont le rôle est de manipuler les populations, qui de sérieux peut aujourd'hui encore imaginer une seconde que la France va pouvoir ainsi continuer à se sacrifier inutilement ? La question ne se pose plus de savoir si oui ou non, mais quand.

Prenons donc le cas où le fanatisme des eurocrates nous conduirait jusqu'à l'extrême bord du précipice, que les pays sortent de l'euro de façon désordonnée, anarchique, et que Portugal sorte de l'euro avant la France...

Au niveau de l'immobilier ça ne changera rien pour les portugais. La valeur d'un bien au moment de la sortie, restera inchangée après la dévaluation. Cette valeur sera simplement libéllée dans la nouvelle monnaie, mais ne changera en rien sa valeur. Ce n'est pas parce qu'une monnaie dévalue, que le prix d'un produit ou d'un bien baisse par rapport au pays, puisque tout est nivelé sur la même base.

Par contre, si pour les portugais (du Portugal) ça ne changera rien, il n'en sera pas de même pour ceux (portugais ou pas), qui ne résident pas au Portugal, et qui veulent acheter de l'immobilier au Portugal. Eux seront avantagés.

En effet, pendant le laps de temps où le Portugal sera déjà sorti de l'euro, et la France pas encore, la nouvelle monnaie portugaise se dépréciera par rapport à l'euro; en d'autres termes, il reviendra moins cher pour un français (ou quelqu'un vivant en France) d'acheter un bien immobilier au Portugal.

En clair, pour le vendeur, ça ne changera rien. Il percevra bien la somme dans la nouvelle monnaie correspondant au prix de son bien. Il n'y perd pas et n'y gagne pas. Par contre, pour le français qui paiera en euros, l'opération sera juteuse car il devra débourser moins d'euros pour payer la valeur du bien.

 

A.L. Un exemple, peut-être ?

M.P. - Oui. Imaginons que la nouvelle monnaie portugaise dévalue de 35 %, ce qui est en gros l'ordre d'idée sur lequel les "spécialistes" s'accordent, cela signifie donc que le français (ou autre) acheteur, réalisera immédiatement un bénéfice de 35%, puisqu'il lui aura fallu débourser 35% d'euros en moins, pour payer le prix normal du bien immobilier au Portugal.

Le vendeur n'a rien perdu, et a bien perçu la vraie valeur de son bien dans la nouvelle monnaie, et l'acheteur a quant à lui réalisé une très belle opération. Il a gagné 35% sans rien faire.

 

A.L. C'est magique !?

M.P. - Pas spécialement. C'est juste logique et mathématique. C'est le cours normal des choses.

Et c'est là que je voulais en venir quant aux éventuelles répercussions du prix de l'immobilier au Portugal.

Car si comme on l'a vu, euro ou pas euro, le prix de l'immobilier au Portugal est inévitablement plutôt amené à descendre, il restera une part d'incertitude quant au niveau de cette descente.

En effet, si on se place dans l'hypothèse où le Portugal sort de l'euro avant la France, l'Allemagne, etc... on voit donc que le regain d'intérêt pour l'immobilier portugais risque de croître. Car beaucoup d'investisseurs (entités ou particuliers), vont se réveiller et comprendre qu'ils peuvent réaliser de très belles affaires. Cela aura pour conséquence d'accroître la demande. Et si la demande augmente, les prix montent. Au point qu'ils pourraient peut-être compenser une partie de la baisse logique qui va inévitablement arriver bientôt.

On peut donc dire que la sortie du Portugal de l'euro, pourra empêcher l'immobilier portugais de trop descendre, ou du moins d'atténuer le niveau de cette descente.

Mais tout dépendra donc du moment où le Portugal sortira. Si c'est rapide, la descente inévitable pourra être atténuée. S'il tarde à sortir, la decente des prix sera inévitable, mais il se pourrait ensuite que les prix remontent, du fait de cet accroissement de la demande que nous venons d'évoquer.

En tout cas, et quoi qu'il en soit, la sortie de l'euro du Portugal sera salvatrice pour les vendeurs car elle engendrera une demande non négligeable de la part d'acheteurs étrangers (ou luso-descendants vivant ailleurs). Sans parler bien sûr en parallèle, de la reprise de l'économie portugaise, qui elle aussi, fera repartir le marché immobilier.

 

A.L. Et pour les gens en général ?

M.P. - La sortie de l'euro marquera le début de la fin de leur calvaire actuel. Car ils sortiront enfin de l'enfer dans lequel ils ont été contraints de s'enfermer. Mais ceci pourra faire l'objet d'un autre interview, car ce sera long à développer.

 

A.L. En résumé, attente ?

M.P. - J'opterais effectivement plutôt pour l'attente. Attente de l'éclaircissement de la situation. Par contre, bien rester en veil, autant sur le plan de la baisse des prix logique qui s'annonce, qu'au niveau de la sortie de l'euro du Portugal. Car quand l'euro sortira du Portugal, il conviendra d'agir vite.

 

A.L. C'est à dire ?

M.P. - C'est à dire que la baisse mécanique de 30 ou 35% réalisée par un acheteur résidant (par exemple) en France, ne sera valable que pendant la phase où le Portugal sera sorti et pas (encore) la France. Ensuite, lorsque la France sortira aussi, le "décalage" entre monnaies sera moins important, puisque la France procédera également à une dévaluation, même moins importante. Cela dit, même après, ça permettra au marché immobilier portugais de devenir plus attractif de toute façon qu'aujourd'hui.

Il est clair que dès que le Portugal sortira de l'euro, l'investissement immobilier étranger au Portugal repartira de plus belle, par la force des choses. Le marché immobilier repartira alors de toute façon, car l'économie sortira de cette paralysie qui devient insoutenable pour tous.

 

A.L. Qu'en est-il de la l'investissement immobilier à titre locatif au Portugal ?

M.P. - Ca bouge beaucoup dans ce domaine. A titre d'exemple, des agences immobilières proposent désormais des formules couvrant les propriétaires en cas de problèmes d'impayés avec les locataires. Ces formules s'appuient sur des assurances.

Il y a même des franchises quis se créent autour de ce marché spécifique, que l'on pourrait appeler "la location sans risques".

Par ailleurs, des banques ayant récupéré des biens immobiliers de propriétaires qu'ils ont expropriés, commencent elles aussi à proposer des formules d'achat immobilier avec des garanties de loyers. Il convient de bien éplucher les contrats, et de ne cependant pas se faire trop d'illusions quant à la rentabilité de cette forme d'investissement, qui demeurera faible.

 

PORTUGALSuite de l'interview

 

26 Oct 2012 © portugalmania.com

 

 

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