La tourada portugaise

 

la tourada au portugal - tourada portuguesa

La tourada portugaise. Une corrida particuliere

 

 

 

tourada portugaise

 

 

 

 

 

 

 

Le saviez-vous ?

Les touradas ont lieu
de mai à octobre.

 

 

 

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Sous le regard des spectateurs... la tourada portugaiseMoment de folie...

Sous les yeux ébahis des spectateurs et le regard stoïque du taureau en pleine récupération de ses courses effrénées, une silhouette pénètre soudain dans l'arène. Cette ombre prend vite la forme d'un homme, jeune, très jeune même.

Du haut de sa vingtaine d'années il esquisse un sourire digne d'un grand acteur à succès, lui qui ne sera gratifié si tout va bien, que d'une mince récompense pécuniaire inversement proportionnelle au danger qu'il va subir.

Et pourtant il va jouer sa pièce, son film dont la fin est incertaine. C'est probablement cette incertitude qui rend son sourire un peu tendu. Son visage est noble et la pureté de ses traits éclairés par la lumière régnant dans l'arène, se distingue de loin. Ce sourire tendu mais fièrement arboré, laisse entrevoir la blancheur de ses dents dont l'éclat contraste avec la couleur du taureau, visiblement intrigué et étonné par cette apparition aussi soudaine qu'inconsciente.


Folie !

Aucune mère sensée au monde ne laisserait son fils descendre ainsi dans une arène pour se poster face à un taureau. Et il ne s'agit pas pour le jeune homme de tenir compagnie à l'animal, mais de l'affronter à mains nues !

Folie ! Semblent crier dans toutes les langues les spectateurs non initiés, visiblement interloqués par le scénario surprenant.

Stupéfaits, ils assistent les yeux ronds et grands ouverts à la descente du jeune en enfer. L'homme avance lentement, pas à pas, jusqu'à se positionner exactement dans la trajectoire du taureau, face à lui.

Sept autres "forcados" vont le suivre lentement sur l'arène et se placer à quelques mètres derrière lui, un par un, en file indienne, de façon à absorber la puissance de la charge de l'animal en fin de course.


Que la vie est fragile...

Le moment de vérité... dans la tourada PortugaiseLe taureau a maintenant récupéré de ses efforts antérieurs et semble se dire qu'il faudrait bien plus que ces quelques bipèdes à l'équilibre précaire pour contenir son assaut.

Le jeune homme est désormais exactement dans la trajectoire du taureau. Il lui fait face.

A cet instant précis la vie d'un être humain semble bien fragile. Même en se croyant aventurier en herbe, on pourrait imaginer être à tout autre endroit de la terre, mais pas à la place de cet homme.

Deux cornes menaçantes pointent vers ce dernier, comme amusées un instant par cette espèce d'inconscience dont le jeune homme fait preuve.

Entre ces cornes dressées comme des outils tranchants au bout desquels la vie d'un homme pourrait prendre fin, deux yeux étonnés et intrigués semblent guetter comme un signal : celui du départ du combat.

L'animal parait être comme dans un starting bloc, attendant sagement que tout soit en place.


Un silence glacial...

regard sur les forcadosUn silence religieux s'est installé dans les gradins. Les visages sont aussi intrigués que tendus. Les yeux s'écarquillent. Dans les têtes des spectateurs se bousculent un tumulte de pensées et d'interrogations, ainsi qu'une réelle sensation de folie.

L'expression de certains spectateurs laisse entrevoir une espèce de culpabilité d'assister ainsi, volontairement et en voyeurs à un événement archaïque qui ne devrait pas être, pas ainsi, pas à notre siècle. Tout peut se passer et ils restent là, impassibles, cloués sur place, comme dépassés et ébahis, subjugués par le courage ou l'inconscience de ce jeune "forcado".

Le silence se fait pesant au point qu'il est devient un danger. A cet instant, le moindre bruit perceptible par l'animal peut le faire partir de façon imprévue. Il règne maintenant dans cette arène une sorte de climat d'attente où chaque seconde parait un siècle...


Le moment de vérité ...

Le face à face est vraiment installé, avec visiblement la complaisance inexplicable de l'animal. L'homme est face au taureau et face à l'incertitude. Ses yeux brillants parviennent l'espace d'une seconde à croiser ceux de l'animal.

Que peut-il se passer dans la tête du jeune forcado ? Que ressent-il à cet instant et à quel rythme bat son cœur ? Il n'est pas là par folie. La "pega" fait partie de son être. Depuis son enfance, sa courte vie a été ponctuée par le danger permanent. S'il fait cela et s'il prend ces risques paraissant insensés au commun des mortels, c'est par passion et par un inexplicable goût du défi transmis de père en fils. Peu de gens au monde peuvent le comprendre.

Il doit se concentrer et ne penser qu'à "l'angle de prise" qu'il va falloir adopter pour affronter l'animal. Ne penser qu'à cela, rien qu'à cela. Lors de la charge il faudra qu'il vise à la perfection. Son corps devra se positionner exactement entre les cornes du taureau, avec très peu de marge de manoeuvre pour ne pas se faire éventrer. Il devra ensuite s'agripper aux cornes tout en conservant son buste sur le dos de l'animal. Et il ne devra surtout pas lâcher prise, car s'il tombe il sera piétiné.

Un signe de croix comme pour trouver un allié invisible, et le forcado est prêt. Sa gorge est sèche du fait de la tension et du stress gigantesque de la situation. Cette sensation est amplifiée par la poussière rouge et sèche qui vole dans l'arène.

L'homme doit se libérer et évacuer une dose de peur inévitable. Il lance un cri qui semble être autant une libération de la peur qu'un appel au secours. "Olé toro !"

L'attention de l'animal est attirée par cet appel. Le taureau regarde l'homme comme pour lui accorder quelques frêles secondes de vie supplémentaire, et s'élance...

La distance qui les sépare est d'une vingtaine de mètres, mais cet espace est bien vite "avalé" par la charge rapide de la masse noire athlétique, puissante et décidée.

L'instant de vérité. La seconde où tout peut basculer... Et tout bascule !


Un équilibre précaire...

Le choc est d'une incroyable puissance ! Lors de l'impact, l'homme a réussi à faire en sorte que son corps se positionne exactement entre les cornes du taureau, auxquelles il s'agrippe de toutes ses forces.

Le buste du jeune forcado tient en équilibre sur le puissant cou du taureau.

La course de l'animal désormais aveuglé par le corps de l'homme qui s'accroche et ne lâche pas prise, se retrouve arrêtée par le renfort des forcados de soutien. Le taureau a été maîtrisé. La partie est donc gagnée.

Le jeune homme semble avoir été légèrement blessé au bras droit. Sur son habit, en plus d'un accroc bien visible, se mélangent le sang du taureau et le sien, comme pour marquer une union ponctuelle de deux êtres vivants, qui n'ont ni l'un ni l'autre, finalement pas choisi leur destin.

Après une rapide concertation, les forcados lâchent prise d'un seul coup, se dispersent soudainement, et courent en coeur s'abriter hors de portée de l'animal. Un seul parmi eux reste sur l'arène, s'accrochant fermement à la queue du taureau de façon à l'immobiliser pendant que ses compagnons sortent.

Un picador fait alors rentrer quelques vaches dans l'arène, et ces dernières vont très vite convaincre le taureau de rentrer, ce qu'il fait avec complaisance.

Le "spectacle" est fini...

Mario Pontifice

 

 

 

 

 

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