SUITE DU
DOSSIER CONTRAVENTIONS
PRECAUTIONS
1 -
En cas de problème,
il convient de s'assurer
que la responsabilité
est bien de votre fait,
et non d'un défaut
ne dépendant pas
de vous, découlant
d'une déficience
quelconque extérieure.
En
effet, un ancien secrétaire
d'état Portugais
Armando Vara, a reconnu
que près d'un accident
sur six au Portugal , est
la conséquence d'un
défaut extérieur
(panneaux de signalisation
cachés par des arbres
ou de la publicité,
signalisation inadéquate,
manque de lumière,
panneaux mal situés,
mauvais état de la
route, trous mal bouchés,
défauts de protection,
etc...)
Donc,
si vous êtes victime
d'un accident, et que d'après
vous, il y a manifestement
des anomalies qui ont provoqué,
directement ou indirectement
l'accident, notez toutes
les informations utiles
relatives à l'anomalie
que vous mettez en cause,
et prenez des photos, afin
de pouvoir poursuivre les
autorités responsables.
Signalez
également
l'anomalie
à
l'ACA-M.
(Les textes légaux
prévoient en effet
des sanctions pour les automobilistes
fautifs, mais ne prévoient
curieusement pas de sanctions
pour les entités
responsables de l'état
des voies et des anomalies
qui foisonnent les routes,
et qui sont fréquemment
génératrices
d'accidents ).
Un cas concret
d'abus...
2
- S'assurer que en tant
qu'automobiliste étranger
et citoyen, vos droits sont
respectés, et que
vous ne faites pas l'objet
d'une discrimination de
la part des autorités.
Au Portugal,
le stationnement dans les
villes, peut aussi comme
en France être assimilé
à un véritable
racket organisé par
les municipalités.
Les autorités locales
Portugaises ont donc généralement
opté pour la solution
du stationnement payant
dans les villes.
Le propos
de ce dossier n'est cependant
pas de faire le procès
ô combien justifié
de ce moyen de réglementer
le stationnement en ville,
contesté et plus
que contestable, mais de
mettre en garde les automobilistes
étrangers en visite
au Portugal, contre d'éventuels
abus envers les touristes.
Au Portugal,
les zones de stationnement
payant sont dûment
signalées. D'après
les réglementation
officielles stipulées
dans le code de la route,
vous devrez donc, comme
tout automobiliste Portugais,
contribuer à alimenter
les caisses de la ville
où vous stationnerez.
Pour
cela, vous gratifiez la
ville d'une somme proportionnelle
à une durée
de tranquillité.
En contrepartie, pendant
cette durée, vous
avez la certitude que les
agents verbalisateurs daigneront
laisser votre véhicule
tranquille, sans y apposer
le fameux papillon au goût
d'amende. En somme, vous
achetez la tranquillité
à la durée.
(il vaut mieux employer
le terme tranquillité
plutôt que racket,
afin d'éviter les
anglicismes à outrance
:)
Vous stationnez
et vous visitez
Etant
en vacances, vous vous êtes
rendus dans une ville, et
y avez stationné
votre véhicule dans
une zone de stationnement
payant. (Difficile d'ailleurs
de faire autrement). Vous
vous acquittez auprès
du bandit-manchot qui ne
distribue que des tickets
perdants, d'une somme correspondant
à une durée
que vous jugez raisonnable,
et vous abandonnez alors
votre véhicule dans
la plus parfaite légalité
et en toute sérénité.
Vous
avez décidé
ensuite de sillonner la
ville en question de fond
en comble. Qu'elle est belle.
Pittoresque, elle vous renvoie
son éclat, et vous
invite à un parcours
pédestre synonyme
de découverte. Vous
brûlez d'envie de
faire la conquête
d'une si belle créature
aux attraits envoûtants,
et déjà vos
pas vous mènent à
travers ses méandres.
Vous
êtes là pour
la découverte et
vous découvrez !
De plus, vous ne manquez
pas de vous rendre au restaurant,
de faire du shopping dans
les magasins des rues piétonnes,
de fouiner les ruelles en
quête d'artisans locaux
afin d'acquérir les
fameuses spécialités
typiques tant vantées
dans votre guide favori,
de visiter un musée
et des monuments caractéristiques
de la ville, etc... Bref,
de contribuer à faire
vivre la ville sur le plan
économique.
C'est là
que tout commence
Mais
pendant ce temps là,
l'horloge de l'heurodateur
que vous avez alimenté
en arrivant, a continué
inlassablement à
tourner. Etant en vacances,
loin du stress et des habitudes
de l'année, vous
en avez oublié l'heure,
et il faut bien avouer,
qu'étant en pleine
découverte touristique
de la ville, et éloigné
de l'endroit où vous
aviez garé votre
véhicule pour cause
largement avouable de tourisme
actif, il était plus
qu'incommode pour vous,
d'aller à intervalles
réguliers, ré-alimenter
ce robot mécanique
mangeur d'Euros.
La ville,
quant à elle pendant
ce temps-là, ne vous
a pas oublié. Au
lieu de vous remercier de
votre présence, d'être
reconnaissante envers vous
pour avoir contribué
à son développement
économique, et de
faire preuve d'un peu de
tolérance-intelligence,
elle a au contraire envoyé
ses agents verbalisateurs
en chasse. Et vous fûtes
une de ses malheureuses
proies. En clair, un papillon
a décidé de
venir se poser sur votre
pare-brise !
Tant pis
pour la ville. Elle bénéficiera
de mauvaise publicité.
De
retour à votre véhicule,
vous êtes donc confronté
à la triste réalité.
Après un premier
mouvement de mauvaise humeur
bien compréhensible
qui va ainsi ternir le bon
souvenir que vous aviez
de votre visite, vous vous
dites qu'après tout,
vous êtes en vacances,
et que ce n'est pas une
petite contravention pour
dépassement de paiement
de stationnement qui vous
gâcherait le séjour.
Tant
pis pour cette ville, car
vous ne manquerez pas de
signaler à vos amis
désirant se rendre
un jour au Portugal, d'éviter
de visiter la ville en question
de façon approfondie,
du fait de cet inconvénient
pratique, aussi absurde
qu'injuste et préjudiciable
pour toutes les parties.
En effet,
pourquoi faire l'éloge
d'une municipalité
qui méprise à
ce point les touristes qui
contribuent à la
faire vivre, et qui ne fait
preuve de la moindre tolérance
envers les visiteurs ? Vous
ne manquerez donc pas de
lui rendre la pareille dès
que l'occasion se présentera.
Et aujourd'hui l'information
va très vite...
Oui mais...
Oui
mais voila. Ce n'est pas
tout. Car vous étant
concentré sur le
papillon-racket apposé
sur le pare-brise, vous
n'avez même pas fait
attention, que les agents
verbalisateurs mandatés
par la municipalité,
en voyant que votre véhicule
arborait une plaque d'immatriculation
étrangère,
se sont empressés
d'accoler un sabot d'une
couleur affreuse à
une des roues de votre véhicule
!
Outre
le fait, que sur le plan
esthétique, la couleur
jaune-vif du sabot dénature
de façon flagrante
l'apparence harmonieuse
globale de votre véhicule
et fasse preuve d'un mauvais
goût évident,
il ne faut pas oublier que
cette entrave va de plus,
induire pour vous une perte
de temps, et un coût
supplémentaire, pour
une "faute" à
la gravité bien relative.
Stop !
Stop
! C'est là qu'intervient
l'abus. En effet, si d'autres
véhicules se retrouvent
comme le vôtre, gratifiés
d'un papillon, curieusement,
ils n'ont pas quant à
eux, bénéficié
de cette entrave, qualifiée,
n'en déplaise à
la plus noble conquête
de l'homme, de "sabot".
En y
regardant de plus près,
vous vous apercevez qu'en
fait, les autres véhicules
verbalisés ont une
plaque d'immatriculation
Portugaise. Diantre. Seriez-vous
déconsidéré
par le simple fait que votre
véhicule soit immatriculé
à l'étranger
? Les autorités locales
Portugaises, sans vous connaître,
et alors que vous venez
aimablement laisser vos
deniers sur place, vous
considéreraient-elle
comme un voleur potentiel
?
Émettraient-elles
un jugement anticipé
sur votre honnêteté
? Supputent-elles d'emblée,
que le simple fait que votre
véhicule arbore fièrement
une plaque étrangère
fait de vous êtes
un fraudeur en puissance
?
Et vous
avez raison de vous questionner
sur ces points. Car dans
ce cas, vous n'aurez pas
été traité
comme l'est l'automobiliste
Portugais, et êtes
manifestement victime d'abus,
pouvant aisément
être qualifié
de discrimination.
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