Le
plus grand ennemi des touristes
et du tourisme
au Portugal est-il désormais
le
code de la route portugais ?
Il semble que
la réponse soit affirmative.
En effet,
outre ses nombreuses incohérences,
ce code de la route
est :
- Un renforcement
du racket du stationnement pourtant
déjà bien organisé
par les municipalités
- Une entrave
à la contribution du développement
économique du Portugal de la part
des touristes
- Un frein
à la découverte des villes
- Une étonnante
incitation à ne pas faire tourner
les économies locales.
*****
Le nouveau code
de la route portugais entré en vigueur
le 25 mars 2005, prévoit dans son
article 163, qu'est considéré (entre
autres), comme
étant en stationnement indu ou abusif
:
b) Un véhicule
se trouvant dans un parking, alors
que le paiement correspondant à 5
jours de stationnement n'a pas été
effectué.
c) Un véhicule
situé sur un emplacement payant
sans ticket de paiement ou ayant
dépassé de 2 heures la limite accordée
par le ticket.
d) Un véhicule
se trouvant plus de deux heures
sur un emplacement à durée
de stationnement limité (zone bleue)
L'article 164
du même code s'empresse de préciser
:
Que les véhicules
répondant aux critères de l'article
163 peuvent être bloqués (sabot)
et enlevés (fourrière).
C'est à
dire que si par malheur, vous osez
dépasser de deux heures le
temps autorisé par la ticket
de stationnement, vous pouvez vous
attendre, non pas à un vulgaire
PV de dépassement de temps,
mais carrément à devoir
remuer ciel et terre pour récupérer
votre véhicule dans une fourrière,
et à ouvrir votre portefeuille
pour vous acquitter de la dîme exigée
par les seigneurs revenus aux temps
féodaux.
* Est-il
nécessaire de mettre l'accent sur
l'absurdité du (b) ?
Inutile de
préciser qu'un touriste décidant
de laisser son véhicule 3 jours
dans un parking de Lisbonne afin
de se rendre 3 jours à Madère
ou à Porto, se
voit abusivement escroquer de 5
jours minimum de paiement de parking,
sous peine de pouvoir retrouver son véhicule
à la fourrière à son retour.
* Quant aux (c)
et (d) on imagine sans peine :
Un touriste se
rendant au Portugal décide de louer
un véhicule et d'entreprendre
la découverte
d'une région. Il choisit une
première ville et décide de la visiter.
C'est une des raisons pour lesquelles
il s'est rendu au Portugal.
Seulement voilà.
Il n'avait pas envisagé que
des technocrates à l'esprit
étroit aient
pu inventer des articles d'un
code qui iraient entraver sa découverte du pays.
En effet, après
avoir longtemps cherché, il finit
par trouver une place de parcmètre.
Il abreuve les machines racketeuses
de la ville de quelques pièces, afin
de payer sa rançon pour un service
auquel tout citoyen devrait logiquement avoir
droit gratuitement. (On sait pertinemment
que les parcmètres ont hypocritement
remplacé les zones bleues,
dans le seul but de dépouiller
les automobilistes de leurs deniers).
Mais Soit. il s'exécute,
paie, et récolte un ticket qu'il
appose sur son pare-brise.
Il s'éloigne
alors du véhicule l'esprit tranquille et se dirige logiquement
à pied vers les quartiers de la ville présentant
un interet. Il visite tranquillement
les
divers monuments, se balade dans
les squares, prend son temps, s'attarde
à photographier ce qui l'intéresse,
et flâne à travers la cité
comme tout visiteur avide de découvertes.
Du fait de la
chaleur et afin de se poser, il s'assoit à
une
terrasse d'un café, dégustant une
boisson rafraîchissante, tout en admirant
les passants et la vie portugaise
qui s'écoule,
Il décide alors
d'entreprendre la visite d'un musée
local vanté sur son guide préféré.
Il change de quartier afin d'entreprendre
sa séquence Culture, y passe
une bonne heure et en sort
éreinté mais satisfait. Il part
ensuite à l'assaut des magasins
pour une croisade shoping,
et après la bataille, y laisse un
budget non négligeable. Qu'importe,
il fera plaisir à ses amis au retour
avec ces cadeaux si originaux.
L'heure
tourne et arrive le moment
de se poser et de diversifier les plaisirs.
Il part à la recherche d'un restaurant
coup de coeur, qu'il trouve après
avoir déambulé quelque temps dans
les rues piétonnes.
Une pensée l'effleure
alors. Le parcmètre. Le temps
est désormais largement dépassé,
mais le véhicule est si loin. Comment
faire ? Tant pis. Il prend le risque
d'avoir un PV. De toute façon il
commence accuser la fatigue, et
le véhicule est
trop éloigné. Il a extrêmement faim,
et n'est sûrement pas disposé à
retraverser la ville, refaisant
un si long aller et retour pour
aller encore une fois se plier au
racket du stationnement.
Cela
fait quelques heures qu' il
laisse ses deniers à l'économie
locale de la ville. Il va d'ailleurs
continuer en s'attablant dans ce
petit restaurant aux allures sympathiques.
Pendant ce
temps Le terrorisme frappe
Le pauvre touriste
ne sait pas encore que les nouveaux représentants
du
terrorisme anti-touristes vont lui gâcher
sa journée jusque là
agréable. Car
quand il revient enfin vers son
véhicule après une
journée bien remplie, il a la désagréable
surprise de constater que ce dernier a
disparu.
Il se retrouve
les cadeaux à la main, éreinté,
sans une véritable maîtrise
de la langue portugaise, et sans
savoir où se trouve son véhicule.
Après
un premier moment de désarroi
compréhensible, son esprit
logique ou un hypothétique
passant, lui apprendront alors par
hasard qu'en vertu
des imbécilissimes articles
163 et 164 du code de la route
portugais, "on" s'est
fait un plaisir d'emmener son véhicule
à la fourrière. Tout ceci pour avoir osé s'intéresser
aux
attraits de la ville qu'il visite
!
On imagine
sans peine les turlupitudes et les
désagréments que l'idiotie
des articles du code de la route
vont engendrer pour le touriste,
l'état d'esprit que ce dernier
affichera envers le Portugal, et
les conséquences que cela
risque à terme logiquement
d'engendrer pour le développement
du tourisme au Portugal.
- Louer une voiture
au Portugal ? Vous n'y pensez pas
!
- Visiter les
villes au Portugal ? Vous êtes
fous. Leur code de la route est
irrespectueux des
touristes ! Vous n'allez pas
de surcroît faire tourner
leur économie ! Abstenez-vous,
ou mieux, allez plutôt en
vacances ailleurs.
Et c'est là
que les terroristes du tourisme
ont gagné !
Cette absurdité a
la couleur d'une sorte d'escroquerie
institutionnalisée par un code de
la route rédigé par des
technocrates soucieux de remplir les
caisses coûte que coûte, au mépris
de l'interet des citoyens
ou des besoins des touristes.
Ces articles
régissant le stationnement
au Portugal, sont un scandale
et une hérésie.
Comment
ces soi-disantes lois ont-elles
pu être approuvées
? Voilà
des individus qui seront responsables
du délabrement du rendement du tourisme,
qui demeureront cloîtrés dans
leur manque de logique en toute
impunité, et qui plus est, payés
par ceux à qui ils entravent la
liberté.
Voilà de
véritables ennemis
du Portugal et de son économie, imbus de l'intelligence qu'ils n'ont
probablement pas, qui oeuvrent dans
l'ombre en causent un tort au
pays difficile à mesurer autrement
qu'à travers les plaintes continuelles
des entités touristiques, qui ne
cessent de s'exclamer que le tourisme
au Portugal va de plus en plus mal.
Si l'imbécilité
avait une valeur marchande, certains
technocrates pourraient
ouvrir un supermarché spécialisé.
Ils feraient sans doute fortune.