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La Portugaise

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- Ca m'arrive. Mais je pense que je suis tout de même moins bavard que vous ! Lance-t-il sur un ton moqueur, tandis que la jeune femme lui administre maintenant des petits coups de poing sur le ventre malgré son manque de visibilité.

- Oh ! Alors là, vous allez me le payer Antoine ! S'écrie-t-elle tout en continuant à tambouriner sur son chauffeur, ce qui a l'air de follement amuser ce dernier, ne pouvant se retenir de rire aux éclats au point qu'il en pleure.

Leurs rires se fondent désormais, tandis que leurs corps semblent fusionner du fait de leur proximité nécessaire à l'équilibre de la jeune femme.

- Mais... Expliquez-moi. Dit-elle s'éloignant un peu de lui et tentant de prendre une assurance noyée dans un équilibre visiblement précaire.

Antoine lui fait part de cette farce préparée en étroite collaboration avec le médecin de la jeune femme et le personnel médical de la clinique, et lui explique les raisons pour lesquelles cette mise en scène a été concoctée en toute connivence entre les différents protagonistes.

- Et nous ne sommes pas à Lisbonne mais à Cascais. Vous aviez donc raison de sentir l'air de la mer. Finit-il de dire d'un air malicieux.

- C'est étonnant, tout de même qu'on laisse ainsi sortir une patiente de la clinique. Même si comme vous dites, ils pensent que ça peut avoir des effets bénéfiques pour moi. Dit-elle.

- Vous savez, de toute façon votre présence constante à la clinique n'est plus vraiment essentielle à ce stade. La seule imposition est que vous y soyez pour dormir et avoir les soins de base le matin. Sinon, à la clinique ou ailleurs, il n'y a pas de différence. Si ce n'est que le fait d'être dehors peut vous être bénéfique sur le plan psychique. C'est du moins ce que le docteur a pensé. C'est lui qui a manigancé cette histoire. Mais j'ai signé une décharge à votre place, acceptant de me porter responsable de vous pendant toute cette journée.

- D'accord. Je comprends tout. En clair, je vais être obligée de vous supporter. Dit-elle en riant.

- Hé hé. C'est exactement ça. Répond Antoine. Mais ne vous inquiétez pas, je tacherai de rendre cette escapade agréable pour vous.

- Je sais qu'elle le sera de toute façon. D'ailleurs elle l'est déjà. Répond la jeune femme, dont le sourire radieux n'échappe pas à Antoine.

- Vous êtes drôlement belle. Et cette robe vous va à ravir. Dit-il. Une ballade sur la plage, ça vous dirait ? Questionne-t-il.

- Hum, et comment ! Répond-elle, tandis qu'elle s'accroche déjà au bras de son guide l'incitant à entamer la promenade en question.

Antoine enfouit leurs chaussures respectives dans un sac à dos préparé pour l'occasion et qu'il tient de la main gauche, tandis qu'ils avancent tous deux collés par la force des choses, cheminant d'un pas lent sur le sable fin et doré de la plus grande plage de Cascais.

 

 

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