Le
courte distance séparant la plage et
la belle marina de Cascais
est parcourue en voiture par commodité.
Ils sont maintenant attablés à
l'esplanade d'un des restaurants de
la marina, savourant une cataplane
de fruits de mer qui d'après les protagonistes,
vaut à elle seule leur visite.
- Il y a deux dauphins
là-bas ! S'exclame soudain Antoine.
- Des dauphins ? Dans
les eaux du port ? Demande-elle étonnée.
- Oui, oui. En plein
dedans. Il paraît que c'est fréquent à Cascais.
Dit-il.
- Génial. Racontez-moi....
- Ils sont à environ
vingt mètres de nous et se suivent de très
près. Ils viennent dans notre direction. Vous
les entendez ? Demande-t-il.
Oui, elle les entend
parfaitement, les cris de ces charmants
cétacés semblant être venus là pour les
saluer. Elle concentre son attention sur
leur chant joyeux qui la fait redevenir
enfant l'espace de quelques minutes.
Elle se sent revivre
après ces jours passés dans une incertitude
difficilement supportable par la majorité
des humains. Tandis qu'Antoine lui décrit
leur environnement avec minutie, elle jubile,
essayant de percevoir en pensée les images
décrites par son compagnon de déjeuner.
L'imagination est facilitée par les bruits
ambiants et les sonorités de toute sorte
régnant sur le charmant petit port
de plaisance de Cascais.
Le repas se poursuit
tranquillement dans une ambiance bon enfant,
entre paroles, rires, et une panoplie de
saveurs mélangées qui amènent la jeune femme
à qualifier ce moment de "véritable
régal".
Le repas achevé et après
deux cafés dégustés lentement
dans une brasserie de la marina, ils regagnent
la voiture. L'après-midi
s'annonce sympathique quoi qu'ils fassent,
vu que ces deux êtres éprouvent manifestement
le même plaisir à être ensemble.
- Et maintenant, où
m'emmenez vous, capitaine ? Demande-t-elle
à son chauffeur.
- Dieu seul le sait.
Là où la voiture nous mènera, répond-il
sur un ton désinvolte.
Tandis que le véhicule
prend une destination inconnue, il est évident
au ton qu'ils emploient, qu'ils se
moquent tous deux de la suite du programme
pourvu qu'ils soient ensemble. Et ce n'est
pas la chanson qu'ils se mettent à entonner
en coeur et à tue-tête, qui pourrait
démentir l'évidente complicité qui existe
entre ces deux-là, ces drôles d'oiseaux
désormais unis en amitié par les circonstances
de la vie.
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