Le traité de Lisbonne
Le
gouvernement portugais
a décidé de faire ratifier le traité
de Lisbonne par le parlement et de
ne pas soumettre
sa ratification
au référendum
populaire.
Pourtant,
comme l'ensemble
des populations
des pays concernés,
les portugais sont
eux aussi très
majoritairement
favorables à un
référendum. Oubliant
la promesse clairement
faite
aux électeurs portugais
dans le programme
qui lui a permis
de devenir chef
du gouvernement
portugais,
et ignorant
le souhait clamé
par la majorité
de la population portugaise, l'actuel
premier ministre
José Socrates,
fait donc partie
de ceux qui ont
pris l'impensable
responsabilité de
risquer d'éloigner
définitivement la
majorité des citoyens
d'une Europe sans
âme
et technocrate de
laquelle ils se
sentaient déjà de
plus en plus distants,
et qui désormais
a
véritablement tourné le dos aux
populations.
Une
hérésie...
L'Europe
avait besoin
de règles mieux
définies et collant
davantage aux
réalités d'un monde
en mouvance... Une
mouvance glissant délibérément
à folle allure sur
les rails aveugles
forgés d'aspects
économiques et de croissance effrénée,
négligeant
au passage l'humain,
sa considération,
et les aspects sociaux lui
permettant d'exister
avec dignité.
Dans
ce contexte de galop fou
mondialisé et
incontrôlé car devenu
incontrôlable, l'europe
en est arrivée à
nécessiter des références
claires. Mais il
est aberrant qu'elles
soient nées
dans
la précipitation
sous une forme sombre
et hermétique et
pas à n'importe quel
prix, pas au prix
d'un aussi impensable
manque de logique,
et surtout pas au
prix de manoeuvres politiciennes
grotesques et indignes,
et d'un aussi énorme mépris
affiché avec autant
d'arrogance envers
une large majorité
de citoyens,
sans qui, que les
gouvernements et
les technocrates
éphémères
le veuillent ou
non, rien ne sera
jamais possible.
Une gigantesque
hérésie vient ainsi de
naître, sortie de l'esprit
de quelques dirigeants
paniqués, autant
déboussolés qu'en manque
d'imagination et
incapables de mesurer
le risque encouru
et les probables
conséquences de
leur manque de discernement.
Le talent et la
clairvoyance, sinon
la compétence, ne
sont pas innés et
ne s'inventent manifestement
pas.
Ni
la politique largement discréditée
et galvaudée, ni
l'europe à qui on
vient d'ôter tout
résidu de panache, et
encore moins la
démocratie à laquelle
sont profondément
attachés les citoyens, ne
sortiront glorifiées
de ce manque
de respect manifesté
à l'égard des populations
de façon aussi hautaine,
consistant à les
ignorer en les tenant
totalement à l'écart,
et à les priver
d'un débat populaire
contradictoire nécessaire
autour d'un
texte qui établi
les règles d'un
jeu rendu incroyablement
flou et que
les populations auront
inévitablement à
subir des années
durant.
L'europe
est morte à Lisbonne
Le
réveil, que jamais
l'histoire n'a contredit
et qui ne pourra qu'avoir lieu, risque
d'être sombre et difficile
pour les uns et les
autres, lorsque
les consciences
sortiront de l'état
profondément léthargique
dans lequel elles
sont délibérément
maintenues par tous
les moyens.
L'europe,
celle des citoyens, et
qui méritait immensément
mieux qu'une gigantesque
supercherie profondément
taillée dans le
dédain, vient certainement de
mourir à Lisbonne
en décembre 2007
à l'occasion de
la signature d'un
traité auquel on
a malheureusement
associé négativement
le nom de la
capitale portugaise.
Chronique: le traité de Lisbonne
Portugalmania - janvier 2008
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