Ana Moura

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Ana Moura, une fadiste à découvrir
 

Une chanteuse de fados qui semble surgir d'un ciel étoilé, comme un présent des Dieux.

Elle est installée depuis peu dans la famille du fado, et devrait y rester pour longtemps.

Une approche convaincante, une grande sensibilité et un désir profond de se fondre corps et âme avec le fado son amour.

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En écoutant Ana Moura pour la toute première fois, mon attention n'a pas simplement été attirée par une fadiste de plus.

En fait, ce sont mes sens qui se sont soudainement mis en alerte, probablement accrochés au parfum spécifique que dégageait cette nouvelle voix portugaise du fado.

Une lueur unique brillait dans les yeux de cette artiste, paraissant étrangement montrer le chemin de la justesse à sa voix. Conviction profonde d'une chanteuse née pour le fado, ou harmonie naturelle suite à un don aimablement cédé par une bonté divine ?

Un fado ne se chante pas; il se conte comme une histoire vibrante qui naît, grandit et prend forme, pour ne s'éteindre qu'après la dernière note. Et encore, s'éteint-il vraiment ?

Un fado ne s'écoute pas; il se ressent, pénètre notre imaginaire, et s'en va effrontément fouiller dans notre vécu, amalgamant ainsi l'irréel et le vrai.

Si un fado ne nous heurte pas de plein fouet, il n'a pas accompli son rôle.

Ana Moura ne fait assurément pas dans la similitude ou l'approximatif. Ce n'est pas sa voix en elle-même qui vous prend au cœur mais la sincérité qui en émane, happant vos vibrations pour les rendre siennes, et vous faisant l'amour le temps d'un fado. Prouesse artistique.

Ana Moura ne m'a pas subjugué mais conquis, en heurtant ma sensibilité d'un coup magistral. Si le fado pouvait toujours être vêtu de ce genre de sensations, j'en redemanderais volontiers.

Ana Moura, une artiste faisant désormais et sans aucun doute partie de mes fadistes préférées, et dont la voix est à déguster sans retenue... pour le plaisir et pour l'émotion.

Mario Pontifice

 

 

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