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LISBONNE

 

Elle se raconta

Ulysse serait tombé amoureux d'elle un jour et révéla son éclat... Ulisipo fut donc pendant un temps, son nom. Elle attisa sans cesse les convoitises. Tout le monde la trouvait belle et la désirait. Mais elle avait cette classe inexplicable, qui fait qu'on ne l'aborde pas ainsi, facilement. Les Phéniciens l'ont appelée Aliss ubo (rade délicieuse). Elle inspirait déjà les poétes.

Grecs et Carthaginois tentèrent de la séduire, et n'hésitèrent pas à employer la force. Les romains voulurent même se l'accaparer, rien que pour eux. Son nom changea tour à tour. Lisboa devint Olsipo, puis Felicitas julia. Les wisigoths la kidnappèrent un jour.

Ensuite ce furent les arabes qui furent conquis par sa beauté, et l'accaparèrent. Elle tenta de résister avec vaillance à tous ces assauts sauvages, car son coeur battait très fort pour un beau jeune homme nommé portugal.

Reconquise en 1147, par le premier roi du pays, Dom Afonso Henriques, elle retrouva sa enfin sa liberté et put ainsi vivre pleinement son amour. Bien sûr, elle fut marquée par tous ces combats, par toutes ces conquête forcées, et garde en elle des traces sculptées de ces années. Elle en a souffert, mais ne faut-il pas souffrir, pour être belle? Radieuse, elle devint en 1255 la plus belle du royaume, et fut nommée capitale.

Elle brillait de mille lumières

monastere des Jeronimos à lisbonneA partir de là, c'est l'éclat et la renommée. Elle se para de symboles d'art et de culture, d'ornements majestueux ou baroques. Elle devint une ville culturelle et scientifique de tout premier plan. L'inventivité en son sein, était de mise.

Comme il ne faut jamais remettre à deux mains... elle devint manuelle, ou plutôt manuéline. Les mains manuélines, inventives, tendres et caressantes, l'embellirent de toutes parts. Au 15è et 16è siècles elle fut couverte d'or et de bijoux. Elle était une des villes les plus célèbres du monde. Trop célèbre et trop belle, peut-être ?

La plus belle du monde, comme l'a dit en effet Cervantes, et trop riche surtout. Car un certain laxisme généré par tant de richesse l'amena à un déclin. Aux aguets, un voisin nommé Castille (Espagne) profita alors de cette soudaine faiblesse pour la conquérir à son tour. Elle se délivra vite de cette nouvelle emprise, et reprit ses couleurs et ses occupations.

 

 

La colère de la merlisboa

Mais hélas, un caprice de la terre, ou plutôt de la mer, le matin du 1er novembre 1755, vint amener un tumulte.

Vengeance des océans, qui sans doute jaloux du charme de lisbonne, et vexés d'avoir été maîtrisés deux siècles plus tôt par les portugais qui percèrent ses mystères, voulurent ainsi rappeler que la nature ne se laisse pas apprivoiser, et quand elle se rebelle, elle est, et reste la plus forte. Lisbonne fut blessée et meurtrie.

Elle s'en remit, mais une partie de sa beauté d'alors fut détruite. La nostalgie des beaux jours naquit alors, sous diverses formes. Elle se remit de ses émotions petit à petit, se reconstruisit une santé, aidée par un marquis, plus empressé il est vrai, de la voir debout que de la voir belle.

Elle s'aéra, prit de l'ampleur, mais ne retrouva pas vraiment son éclat d'antan. Elle vécut alors à travers les années, les tumultes de la population et de l'Histoire, en se laissant alors ainsi vivre. Puis, plus tard, elle fut maintenue "enfermée" comme le portugal tout entier, dans un mutisme voulu par des dirigeants qui régnaient sur tout le pays, et qui la tinrent isolée du monde et du modernisme.
 

Un charme particulier

Cela ne l'a pas empêchée d'acquérir un fabuleux charme propre, particulier, unique, généré petit à petit par ses habitants et par leurs habitudes. Elle redevint alors féminine, coquette et douce comme son climat. Ses formes naturelles furent mises en avant et rehaussées par ses habitants qui en étaient fiers et qui le lui disaient, qui le chantaient, qui l'écrivaient.

lisbonneElle non plus, ne manquait pas de fierté quand des visiteurs extérieurs vantaient son nouveau charme radieux. Lisbonne respirait le naturel. Puis, en 1974, le pays ayant retrouvé sa liberté, elle suivit l'élan, s'ouvrant au monde telle une coquille surgissant de la mer qui l'arrose. Elle retrouva alors petit à petit une seconde jeunesse, une vraie.

Aujourd'hui elle est heureuse

Le symbole de son bonheurL'exposition universelle de 1998, lui raviva ses couleurs. Elle "se mit sur son trente et un ", et elle fut heureuse de s'apercevoir que le monde ne l'avait pas oubliée. Elle en pleura de joie, et ses larmes vinrent faire scintiller d'avantage, la mer de paille qui la borde et la rend sereine, sirène...

Même si elle semble conserver de toutes ces péripéties, au fond des yeux, une sorte de mystère qui la rend encore plus craquante et que quelqu'un percera peut-être un jour, lisboa est aujourd'hui heureuse, sous un soleil clément, plus belle que jamais, sensuelle, enjouée, colorée, moderne, paisible et accueillante. Vivante !

Equilibrée et épanouie, elle respire le bonheur. Quant a moi, j'éprouve une grande fierté de l'avoir aujourd'hui pour amie...

Mario Pontifice

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