josé socrates, premier ministre portugais

José Sócrates Carvalho Pinto de Sousa (dit José Socrates) est né le 6 septembre 1957. Il est diplômé en tant qu''ingénieur civil.

Il a débuté sa carrière politique après la révolution des oeillets en 1974, en entrant au parti PSD duquel il ressort moins d'un an après, n'y trouvant pas les réponses à ses attentes.

Membre de l'assemblée municipale de la ville de Covilha, en 1981 il entre au Parti socialiste. En 1986 il devient Président de la fédération du distrito (département) de Castelo Branco. Il occupe ce poste pendant 9 ans.

Entretemps en 1987 il est élu député du distrito de Castelo Branco. Il attire l'attention des instances du Parti Socialiste et intègre la secrétariat national du parti socialiste en 1991.

En 1995 il devient secrétaire d'Etat adjoint auprès du ministre de l'environnement. En 1997 il occupe le poste de ministre adjoint auprès du premier ministre, s'occupant notamment des aspects liés à la toxico-dépendance, à la jeunesse et aux sports. Cela lui permet d'ailleurs de devenir un des pivots permettant la préparation de la future réalisation de l'Euro 2004 qui eut un franc succès.

En 1999 il devient ministre de l'environnement et de l'aménagement du territoire dans le gouvernement de Antonio Guterres. Il occupe ce poste jusqu'en avril 2002.

José Socrates redevient député après la victoire de l'opposition aux législatives de 2002, tout en étant en parallèle commentateur politique sur RTP, la principale chaîne télévisée d'Etat.

Il est élu secrétaire général du parti socialiste en septembre 2004. Suite aux élections législatives anticipées de mars 2005, son parti remporta une victoire historique en obtenant 45% des suffrages, donnant la majorité absolue au Parti socialiste.

Lors de la prise de ses fonctions, José Socrates a annoncé un plan de redressement du pays tournant autour de quelques axes principaux :

- La récupération de la confiance des investisseurs et des industriels, notamment grâce à la stabilité politique que le Portugal devrait connaître avec une majorité absolue à l'assemblée nationale.

- Un vaste plan technologique misant sur l'innovation, les nouvelles technologies (car le Portugal ne veut en aucun cas passer à côté de la révolution de la communication, tachant de toujours se maintenir à la pointe du progrès), sur la formation et la recherche-développement.

- La modernisation de l’administration publique, en réduisant le nombre de fonctionnaires (objectif de non-renouvellement d’un fonctionnaire partant à la retraite sur deux) et en harmonisant des statuts des fonctionnaires avec ceux du privé.

- La fin des entraves et obstacles bureaucratiques qui freinent l'efficacité et les initiatives et freinent les investissements des entreprises

- La consolidation des finances publiques avec un meilleur contrôle des dépenses et une plus grande efficacité dans la rentrée des recettes. Ce dernier point passe notamment par la lutte contre la fraude fiscale.

Dans cette course aux réformes profondes, José Socrates se heurte à de nombreux obstacles, notamment à des résistances corporatistes, ainsi qu'à d'inévitables heurts sociaux qui fusent de toute part. D'après Socrates, le Portugal doit cependant passer par des réformes draconiennes pour se sortir du marasme et de l'inertie dans laquelle il se trouvait depuis de nombreuses années.

Malgré l'ampleur nécessaire des réformes, José Socrates n'en oublie pas pour autant les aspects sociaux ou sociologiques.

Il s'attache entre autres à la lutte contre les inégalités en portant une attention particulière au niveau de vie des personnes âgées, ainsi qu'à la réduction des inégalités existant entre les diverses régions portugaises.

La défense des consommateurs est également un aspect sur lequel José Socrates met l'accent. A titre d'exemple, de nouvelles lois ont été votées afin de tenter de réduire les abus bancaires.

Son programme s'attelle également à tenter de favoriser l'accès à la propriété, notamment aux jeunes et aux moins bien nantis.

José Socrates sait qu'il s'est attaqué à un très vaste chantier, visant tous les fronts, et que le chemin sera difficile. S'il réussit son pari José Socrates sait cependant que le Portugal aura changé de visage et entrepris les virages le faisant entrer dans le fleuron de la modernité, de la croissance et même... de la considération.