Protocoles France - Portugal
 Le premier ministre Josè Socrates s'est entretenu lundi dernier à Paris avec Jacques Chirac, avant de participer à un séminaire à Matignon avec son homologue français, Dominique de Villepin, le tout dans le cadre d'une rencontre inter-gouvernementale franco-portugaise qui a lieu tous les deux ans.
Coopération technologique
L'entretien fut consacré à la coopération technologique entre la France et le Portugal. Les deux pays ont désiré rapprocher leurs pôles de compétitivité dans les domaines des transports
ferroviaires mais aussi des technologies de l'information.
Le gouvernement de Josè Socrates vient d'ailleurs de lancer au Portugal un impressionnant plan technologique destiné à développer
les nouvelles technologies dans le pays de façon conséquente et efficace. Accords sur l'enseignement
Les deux gouvernements ont par ailleurs signé deux accords de coopération concernant l'enseignement de la langue française au Portugal et de la langue portugaise en France.
Le premier
accord signé par les ministres de l'Education nationale des deux pays, et visant à
développer l'apprentissage du portugais en France et du français au Portugal, ne porte cependant pas sur l'enseignement respectif de ces langues dans le cadre scolaire de l'enseignement classique des langues, mais s'appuiera sur les sections européennes et internationales dans les établissements
secondaires.
Le deuxième accord quant à lui, ouvrirait la voie à des mastères et doctorats
conjoints. Il devrait également dans l'avenir aboutir sur une meilleure reconnaissance des diplômes, ce qui en soi aurait déjà du avoir lieu depuis longtemps dans le contexte de l'Union Européenne, dont le Portugal assurera d'ailleurs la Présidence pendant le second semestre 2007.
Rien de concret concernant l'enseignement
Si ces réunions inter-gouvernementales sont en soi positives car elles contribuent à sceller l'amitié entre les deux pays, il n'en a cependant donc rien découlé de concret ni de palpable visant à pallier aux lacunes existant aujourd'hui sur le plan de l'enseignement de la langue portugaise en France. Dommage.
Les quelques 500 mille européens portugais, ainsi que les 300 mille européens d'origine portugaise résidant en France, continueront donc, partout en France, à éprouver des difficultés pratiques à pouvoir avoir accès à l'enseignement du portugais dans un cadre scolaire classique.
Rappel
Portugalmania a depuis début février 2006, contribué à la mise en place sur internet d'une pétition. Cette dernière a émané d'un mouvement d'étudiants et de professeurs désireux de ne pas assister aux conséquences de la poursuite de la dégradation de l'enseignement du portugais en France.
Portugalmania - avril 2006
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