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Loc à terre - Maisons délabrées

Investir dans l'immobilier locatif au Portugal a presque toujours été un placement conduisant à la ruine.

Au Portugal, 60% des locataires paient un loyer mensuel inférieur à 100 Euros. (année 2001).

Cela est dû, tant à une absence de vraie politique du marché de location, qu'aux lois concernant ce marché qui n'ont pas tenu compte de la réalité économique, et qui ont de surcroît toujours surprotégé les locataires.

Ceci a engendré la ruine de nombreux investisseurs immobiliers (ou de simples propriétaires ayant investi dans l'achat d'un appartement en vue de le louer), un écroulement et un désintérêt du marché locatif, mais cela a aussi eu comme conséquence d'entraîner une inévitable vétusté des immeubles.

Car il est évident, que du fait de l'investissement qui se retrouve réduit à néant, des taxes qu'il doit payer, et de la faiblesse du montant des loyers, un propriétaire ne peut en plus pas se permettre d'effectuer des travaux à sa charge. Or comme souvent les locataires ne souhaitent pas effectuer de travaux à leur frais, les habitations en subissent les conséquences, et se délabrent peu à peu.

Cela explique en partie le fait que partout au Portugal on peut voir un grand nombre d'immeubles en très mauvais état, non ravalés, et qui défigurent les rues des villes.

D'après le recensement de 2001, (dernier recensement effectué), 2,6 millions d'habitations sont habitées par leur propriétaire, et 720.878 habitations sont louées.

 Liberté, inégalité...

Au Portugal, lors des élections municipales, il est possible à une personne de nationalité française, (ou faisant partie de l'Union Européenne), de se présenter en tant que maire d'un village ou d'une ville.

En France par contre, il n'est pas possible à un portugais d'être élu, ni au poste de maire adjoint, ni au poste de maire. Seuls les postes de conseillers municipaux peuvent être envisagés.

Le principe de réciprocité n'est pas appliqué par la France.

 Lusiadas : Camoes n'a pas perdu la main !

Le poète portugais le plus fameux est Luis de Camoes. ( né vers 1524 à Lisbonne).

Il est notamment l'auteur d'une oeuvre célèbre "Os Lusiadas". Il perdit un oeil dans un combat contre les Maures.

Il alla jusqu'aux Indes en 1553, et fut exilé par la suite, car il fit des discours qui déplurent au vice-roi. Il se réfugia dans un coin de terre déserte, sur les frontières de la Chine. C'est là qu'il composa son fameux poème dont le sujet est la découverte d'un nouveau pays.

"Les Lusiadas" sont un des orgueils de la littérature portugaise.

Pourtant, les portugais ont bien failli ne jamais connaître cette oeuvre...

En effet, alors que Camoes se rendait à Macao, son vaisseau fit naufrage. Mais Camoes eut la présence d'esprit de tenir le manuscrit hors de l'eau d'une main; tout en nageant grâce à l'autre main. Camoes a pu être sauvé, et son manuscrit aussi.

La première édition de "Os Lusiadas" sortit en 1572.

 Aldeia da palhota : le bord du Tage pittoresque

Dans le distrito de Santarem, non loin de Lisbonne, se trouve un village pittoresque au bord du Tage appelé "Aldeia da Palhota".

Il s'agit d'un minuscule village typique aux maisonnettes peintes de couleurs vives et bâties sur des pilotis en bois. C'est un village de pêcheurs qui tendent peu à peu à disparaître; les derniers pêcheurs du Tage, appelés les "Avieiros".

Jadis, les pêcheurs de Vieira de Leiria étaient obligés de venir pêcher dans le Tage, car à Vieira la mer était bien trop agitée en hiver. Ils se sont donc peu à peu tous "rabattus" sur le tage. Beaucoup n'y passaient que les mois d'hiver, tandis que d'autres décidèrent petit à petit de s'y installer définitivement.

L'appellation "Avieiros" viendrait du fait que la majeure partie de ces pêcheurs soient originaires de la plage da Vieira. (Paroisse de Vieira de Leiria, concelho de Marinha Grande)

Ils construisirent leurs maisonnettes pittoresques, qui étaient d'abord des sortes de baraquements provisoires, puis qui devinrent leurs maisons définitives.

Les nombreuses crues que le Tage a connu au fil des années a eu raison d'une grande partie des maisons. Cependant, celles qui résistèrent aux tourmentes demeurent encore, et les pêcheurs et leurs descendants, se sont aujourd'hui en grande partie reconvertis à l'agriculture.

Ce village se trouve dans le concelho de "Cartacho", entre Reguengo et Valada do Ribatejo, sur la rive droite du Tage.

NB. Un projet appelé "Palhota viva" a pour objectif de préserver le village et ses caractéristiques, et à travers lui, son histoire.

Bibliographie :

"Avieiros. Os últimos pescadores do Tejo" de Jorge Martins, Humberto Vasconcelos.

(Traduction : Avieiros, les derniers pêcheurs du Tage)